Walagamba, roi d’Anuradhapura

Walagamba, roi d’Anuradhapura, parfois nommé Vattagamani Abhaya, fut un roi de l’ancien royaume d’Anuradhapura. Ce royaume se trouvait dans l’actuel Sri Lanka. Son règne débute vers 103 avant notre ère. Sa trajectoire connaît de nombreux bouleversements. Les récits historiques, compilés notamment dans le Mahavamsa, retracent son accession au pouvoir. Ils évoquent aussi sa fuite après une invasion venue du sud de l’Inde. Cependant, ces événements ne se limitent pas à des conflits militaires. Ils traduisent aussi une période de transformation politique et religieuse.

Selon plusieurs chroniques, Walagamba, roi d’Anuradhapura doit abandonner son trône lorsque cinq chefs tamouls lancent une attaque coordonnée. Ainsi, il se réfugie dans les forêts et passe environ quatorze ans en exil. Durant cette longue période, il compte sur le soutien de fidèles. Ces alliés l’aident à maintenir un réseau d’alliances. Par exemple, des chefs locaux assurent la logistique de ses partisans. Ils protègent certains sanctuaires bouddhistes. Malgré les tensions, il prépare patiemment la reconquête.

Après son retour victorieux, Walagamba retrouve la capitale d’Anuradhapura. Il entame plusieurs projets qui modifient durablement le paysage religieux. Parmi eux figure le célèbre Abhayagiri Vihara. Ce grand monastère devient rapidement un centre d’étude important. Cet édifice symbolise sa volonté d’affermir le bouddhisme. Ainsi, la création de cet espace monastique montre qu’il combine pouvoir royal et influence religieuse.

Les sources les plus récentes, publiées en 2024 par l’Université de Colombo, insistent sur la diversité des récits autour de Walagamba, roi d’Anuradhapura. Par exemple, le professeur Sudharshan Seneviratne et son équipe avancent que son exil renforce la cohésion entre communautés locales. Ces populations trouvent un motif commun de résistance. D’autres chercheurs, comme Nira Wickramasinghe, soulignent la dimension pragmatique de ses alliances. Elle estime qu’il négocie avec des groupes marchands pour garantir l’approvisionnement en céréales. Ce point reste débattu, car les textes anciens ne donnent pas toujours des informations concordantes.

La figure de Walagamba, roi d’Anuradhapura s’inscrit aussi dans l’histoire du canon bouddhique. Selon plusieurs traditions, son règne marque le moment où la rédaction du Tipitaka en langue pali prend forme. Les moines craignent de perdre la transmission orale à cause des guerres fréquentes. Par conséquent, ils consignent les enseignements par écrit. Cela permet de préserver leur contenu. Cette étape compte parmi les plus importantes du bouddhisme sri-lankais.

Depuis plusieurs années, des équipes d’archéologues sri-lankais et étrangers mènent des recherches sur les vestiges liés à son règne. Par exemple, le Département d’Archéologie du Sri Lanka conduit des fouilles autour d’Anuradhapura. Ces travaux mettent au jour des inscriptions. Elles évoquent des donations aux moines et la construction de puits. Ces découvertes complètent les données épigraphiques connues.