Oppenheimer

Oppenheimer : en pleine guerre mondiale, un professeur de physique théorique est approché par l’armée américaine. Il accepte de diriger un programme scientifique entièrement secret. L’objectif : développer la première bombe atomique avant l’Allemagne nazie. L’opération s’installe dans le désert du Nouveau-Mexique, sur un site isolé devenu ville scientifique. Plusieurs centaines de personnes s’y rassemblent sous haute surveillance militaire. Ce lieu, conçu pour la recherche, devient aussi un espace de tensions humaines et scientifiques. Rien ne sort. Tout est consigné, contrôlé, observé, classé, puis analysé avec minutie.

À Los Alamos, les premières semaines sont chaotiques. Matériel insuffisant, personnel dispersé, climat aride. Malgré tout, les recherches s’organisent. Dès lors, Oppenheimer jongle entre calculs, stratégie, politique et rivalités scientifiques. Les pressions s’accumulent. Le temps manque. Les décisions s’enchaînent. Le rythme ne permet aucun recul. Les avancées deviennent irréversibles. Les familles vivent coupées du monde, dans une routine sous tension permanente. Certains doutent, mais poursuivent les efforts sans relâche, portés par l’urgence collective. Le moindre retard suscite l’inquiétude. Parfois, il provoque l’affrontement.

Le 16 juillet 1945, l’équipe finalise l’essai Trinity. Après une nuit tendue, l’explosion a lieu. Une lumière blanche. Un souffle de feu, puis le silence. Oppenheimer reste immobile face au champ de poussière. L’arme fonctionne. La guerre entre dans une nouvelle phase. Trois semaines plus tard, Hiroshima est ciblée, suivie de Nagasaki. L’objectif militaire est atteint. Cependant, le doute s’installe immédiatement. Dans les couloirs, les conversations changent de ton. Le sentiment d’urgence fait place à l’inquiétude, puis à la gêne. Certains ne veulent plus évoquer ce qu’ils ont contribué à créer.

À son retour, il ne retrouve ni calme ni reconnaissance stable. Oppenheimer alerte sur les risques de prolifération nucléaire. Il s’oppose aux projets d’armement à hydrogène. Ces prises de position dérangent. Il est convoqué, interrogé, puis écarté des décisions stratégiques. Les soutiens politiques disparaissent. Son accès aux dossiers classés est révoqué. Le climat de méfiance s’intensifie. Certains proches s’éloignent. D’autres refusent de prendre position. Les journaux le mentionnent. Pourtant, les appuis disparaissent progressivement.

L’homme poursuit néanmoins ses recherches. Il enseigne, donne des conférences, mais reste sous surveillance. Les années passent. La solitude s’installe. Les regrets prennent forme. Rien n’est effacé. Les tensions du passé restent visibles. Certains l’attaquent. D’autres le défendent. Il garde sa position sans jamais renier ses avertissements. Les dernières années le montrent calme, mais profondément atteint. La science a changé de visage, et lui en porte les traces.

Distribution :

Cillian Murphy : Robert Oppenheimer
Robert Downey Jr. : Lewis Strauss
Emily Blunt : Katherine Oppenheimer alias "Kitty"
Matt Damon : le général Leslie Groves
Florence Pugh : Jean Tatlock