Michel Pruvot

Michel Pruvot naît le 30 janvier 1948 à Rue, dans la Somme, dans une famille où la musique domine. Son père, Jacques Pruvot, professeur d’accordéon, compositeur et chef d’orchestre, lui transmet tôt la discipline et le goût de la scène. Enfant, il se passionne pour l’accordéon, tout en s’intéressant au cyclisme. Au moment de choisir sa voie, il opte pour la musique, convaincu que son avenir passera par cet instrument.

En 1962, Michel Pruvot fait ses premiers pas en public dans l’orchestre dirigé par son père. Cette expérience lui apporte une formation pratique : jouer pour des danseurs, tenir le tempo et écouter les musiciens. En 1969, il fonde sa formation et affirme son identité musicale. Dans les années 1970, il se produit aussi sous le pseudonyme Mike Davidson. Il adopte alors un répertoire plus proche de la variété, avec des rythmes inspirés du disco, de la pop dansante et des airs français présents dans les dancings. Cette période élargit son public, tout en gardant un lien avec les bals traditionnels.

Quelques années plus tard, en 1982, Michel Pruvot établit un record mondial d’endurance à Menton en jouant 177 heures et 30 minutes. Cet exploit reste l’un des repères essentiels de son parcours. La performance attire l’attention au-delà du cercle des amateurs d’accordéon et renforce sa notoriété dans le milieu musical français.

Au fil du temps, Michel Pruvot se produit en concert, participe aux festivals et anime les bals. Son accordéon porte les valses, les pasos, les tangos, les javas et d’autres danses qui rassemblent les danseurs. Son style, mêlant tradition et touche personnelle, fidélise son public.

À partir des années 1980, il devient un visage familier de la télévision. On le retrouve dans La Classe, Intervilles et La Chance aux chansons. En 1992, il lance Sur un air d’accordéon. D’abord sur France 3, puis sur d’autres chaînes, l’émission maintient la visibilité de l’accordéon et met en avant de nombreux musiciens venus de régions différentes. Elle donne une place médiatique régulière à un instrument parfois jugé ancien, mais toujours présent dans les bals.

En parallèle, il organise des spectacles collectifs. Parmi eux, La plus grande guinguette du monde rassemble plusieurs générations d’accordéonistes autour d’un même répertoire. En 2010, il publie L’enfant du bal, une autobiographie qui retrace son parcours et son lien constant avec l’accordéon. L’ouvrage éclaire son cheminement, ses choix artistiques et son attachement à la transmission d’une tradition vivante.