Les sorcières célèbres du cinéma

Les sorcières célèbres du cinéma apparaissent aussi bien dans les films d’horreur que dans les comédies, les drames ou les récits inspirés de faits historiques. Elles rappellent les procès et les bûchers de l’Inquisition, tout en prolongeant l’imaginaire transmis par les contes et les légendes. Le cinéma s’en empare dès ses débuts et en fait un symbole immédiatement reconnaissable : celui de la femme accusée de pactiser avec des forces interdites.

En 1939, Le Magicien d’Oz introduit la Méchante Sorcière de l’Ouest, interprétée par Margaret Hamilton. Avec sa peau verte et son rire cruel, elle incarne la sorcière telle qu’on l’imagine depuis des générations. Dès ce moment, les sorcières célèbres du cinéma deviennent des personnages attendus, utilisés pour créer la peur et renforcer les récits. Ainsi, Hollywood installe un archétype qui guidera les représentations futures.

Dans les années 1970, l’image évolue. En 1977, Dario Argento réalise Suspiria, où une école de danse cache une société secrète. Le film associe ses couleurs vives et ses décors oppressants à une histoire de sorcellerie qui se déploie derrière chaque porte. En 1990, The Witches, adapté de Roald Dahl, met en avant Anjelica Huston dirigeant une assemblée de sorcières et transformant des enfants en souris. En parallèle, les sorcières célèbres du cinéma reviennent en 1993 avec Hocus Pocus. Les trois sœurs, ramenées à la vie dans Salem, enchaînent les sorts absurdes et les plans cruels, ce qui les rend cultes auprès du public.

La décennie suivante confirme la diversité des portraits. En 1996, The Craft raconte l’histoire de quatre adolescentes qui découvrent la magie et s’en servent pour influencer leur entourage avant d’en subir les conséquences. Deux ans plus tard, Les Ensorceleuses (Practical Magic) réunit Sandra Bullock et Nicole Kidman. Le film montre deux sœurs élevées dans une famille de sorcières, confrontées à un héritage lourd et à des drames intimes. Dans ces récits, les sorcières célèbres du cinéma sortent du rôle unique d’ennemie pour devenir des personnages traversés par des choix et des émotions humaines.

Au XXIe siècle, la représentation de la sorcière évolue encore. En 2014, Maléfique reprend l’histoire de La Belle au bois dormant en l’adaptant au regard de son antagoniste. Angelina Jolie y incarne une femme trahie qui se venge en maudissant une enfant, avant de développer pour elle un attachement inattendu. Cette vision transforme la méchante du conte en personnage complexe, capable d’alterner la cruauté et la protection.

Ces films montrent que la sorcière ne disparaît jamais des écrans. Elle change de visage, mais continue d’accompagner les récits, adaptée aux préoccupations de chaque époque.