Les comètes

Les comètes offrent une vision unique sur les origines du système solaire. Constituées de glace, de poussières et de roches anciennes, elles évoluent dans les régions éloignées et froides du Soleil. Leur trajectoire elliptique les conduit parfois près de la Terre, où elles deviennent brièvement visibles à l’œil nu. Chaque passage donne aux chercheurs l’occasion d’étudier des éléments restés inchangés depuis des milliards d’années, ce qui demeure extrêmement rare.

Depuis le début de 2025, plusieurs comètes ont retenu l’attention des astronomes professionnels et amateurs. C/2025 N1 (3I/ATLAS) est le troisième objet interstellaire jamais détecté. Son origine se situe probablement hors du système solaire. Cette comète traverse l’espace à grande vitesse, atteignant près de 60 kilomètres par seconde. Contrairement aux comètes périodiques, elle ne reviendra pas. Les comètes issues d’un autre système stellaire offrent l’occasion d’examiner des matériaux inconnus localement.

Repérée fin mars, C/2025 F2 (SWAN) a été visible dans des images capturées par le satellite SOHO. Elle s’est dirigée vers le Soleil jusqu’à atteindre son périhélie début mai. Son éclat vert provenait du carbone diatomique réagissant au rayonnement ultraviolet solaire. Après une montée en luminosité rapide, la comète s’est fragmentée. Cette désintégration a été suivie par les observateurs, qui ont noté la disparition progressive de sa queue. Grâce à ces données précieuses, les chercheurs peuvent mieux anticiper le comportement de noyaux fragiles. Le CNES propose une fiche claire et synthétique sur les comètes, décrivant leur structure, leur évolution et les phénomènes observés lors de leur approche du Soleil.

L’objet 3I/ATLAS présente une orbite hyperbolique confirmée par plusieurs équipes indépendantes. Sa trajectoire ne la ramènera jamais vers le Soleil. Les analyses estiment que sa taille avoisine 24 kilomètres. Cela la rend plus grande que les visiteurs interstellaires connus. Son approche de la Terre, prévue pour décembre, se fera à environ 1,6 unité astronomique. Les astronomes comptent analyser sa composition par spectroscopie. Ces observations renforcent l’intérêt scientifique pour les comètes de ce type rare.

En mai, une comète a été découverte par l’astronome amateur Gennady Borisov. Désignée C/2025 J1 (Borisov), elle montre une activité modérée, suffisante pour permettre une observation prolongée. Elle sera visible avec des instruments amateurs jusqu’à la fin de l’été. De son côté, C/2025 A6 (Lemmon), repérée en janvier, pourrait atteindre la magnitude 8 à l’automne. Parmi les comètes annoncées cette année, c’est l’une des plus accessibles aux jumelles pour l’hémisphère nord.

En cartographiant leurs trajectoires, les chercheurs identifient des familles distinctes. Ce travail améliore la modélisation du système solaire. Certaines suivent des cycles longs, d’autres apparaissent une seule fois. Chacune constitue une source précieuse d’informations sur la matière primordiale, accessible uniquement par observation directe.