Le télescope spatial Hubble

Le télescope spatial Hubble est un observatoire orbital lancé le 24 avril 1990 par la NASA, en collaboration avec l’Agence spatiale européenne. Il évolue à environ 540 km d’altitude et accomplit une orbite complète autour de la Terre toutes les 96 minutes. Équipé d’un miroir principal de 2,4 mètres, il observe dans les longueurs d’onde ultraviolettes, visibles et infrarouges proches. Grâce à sa position au-dessus de l’atmosphère, il fournit des images nettes et exploitables dans la durée. Ce positionnement évite les perturbations optiques causées par les couches atmosphériques, souvent problématiques depuis les observatoires terrestres classiques.

Depuis sa mise en service, des équipes d’astrophysiciens et d’astronomes utilisent le télescope spatial Hubble pour étudier l’expansion de l’univers et affiner des mesures essentielles. Il a notamment contribué à la détermination de la constante de Hubble, valeur qui quantifie cette expansion. Or, cette estimation diffère des prédictions du modèle standard, ce qui laisse supposer l’existence de facteurs encore non identifiés. De plus, l’appareil a permis de documenter des événements rares, comme des étoiles désintégrées par des trous noirs massifs. Ces observations ont été croisées avec des données collectées par d’autres instruments dans des conditions similaires.

Grâce à la régularité de ses observations, le télescope spatial Hubble a capturé des images détaillées de nombreuses structures célestes. Parmi elles, des galaxies éloignées, des nébuleuses en formation et des régions de naissance stellaire. En avril 2025, à l’occasion de ses 35 ans en activité, la NASA a diffusé de nouveaux clichés, dont celui de la galaxie spirale NGC 1961. Celle-ci, caractérisée par un unique bras spiral désaxé, alimente les recherches sur la dynamique galactique.

Bien qu’il affiche plusieurs décennies de fonctionnement, l’observatoire reste actif. Néanmoins, certains de ses gyroscopes ne répondent plus, ce qui limite ses capacités de pointage automatique. Pour maintenir l’efficacité du système, la NASA a développé des méthodes de navigation alternatives basées sur des calculs d’orientation interne. Cette adaptation permet de prolonger les opérations menées par le télescope spatial Hubble, utilisée ici comme plateforme d’observation complémentaire, notamment en parallèle du télescope James Webb, qui fonctionne dans l’infrarouge profond.

Les données collectées alimentent toujours des études de haut niveau. Elles concernent autant la structure des galaxies que l’évolution des systèmes stellaires. Chaque séquence d’observation produit des fichiers analysés par des équipes réparties dans plusieurs pays. Ces archives scientifiques sont disponibles librement sur les plateformes mises en place par les agences concernées. Ainsi, les observations anciennes restent exploitables, notamment lorsque de nouveaux modèles théoriques émergent dans le champ de la cosmologie.