Le Sri Lanka

Le Sri Lanka est une île située au sud-est de l’Inde, s’étendant sur environ 65 000 kilomètres carrés. Elle présente une diversité de reliefs, allant des plaines côtières aux montagnes centrales. L’intérieur du pays se compose en grande partie de hauts plateaux, dont les sommets dépassent parfois 2 000 mètres. Ces zones montagneuses abritent les principales sources hydrographiques du territoire. De nombreux cours d’eau prennent, en effet, naissance dans ces massifs, alimentant des réseaux fluviaux structurants pour les régions alentour. L’environnement tropical, marqué par deux moussons distinctes, impose un rythme hydrique très contrasté selon les saisons.

Dans les zones situées à l’est, le Sri Lanka reçoit une grande partie de ses précipitations lors de la mousson de novembre à janvier. Cette distribution inégale des pluies a ainsi favorisé, dès les premiers siècles, le développement de systèmes d’irrigation élaborés. Les anciens réservoirs en terre, appelés tanks, témoignent d’une gestion historique des ressources en eau. Ils sont encore utilisés pour l’agriculture, principalement dans les zones sèches du nord et du centre. Les sols y sont moins fertiles, ce qui rend la maîtrise de l’eau particulièrement stratégique pour les cultures vivrières. De ce fait, la géographie hydrique façonne toujours les conditions de subsistance.

Dans la partie sud-ouest du pays, le Sri Lanka reçoit des précipitations abondantes presque toute l’année. Cette région possède une couverture forestière plus dense et des sols plus profonds. Le relief y est moins abrupt, mais les pentes peuvent être instables lors des fortes pluies. En effet, des glissements de terrain surviennent régulièrement, notamment dans les districts montagneux. La surveillance géotechnique s’y renforce progressivement, en outre en lien avec la vulnérabilité accrue des habitations en altitude. Si ce territoire reste sensible aux aléas, pourtant les densités humaines y sont plus élevées que dans les zones arides.

Dans le nord du pays, le Sri Lanka présente un paysage plus plat, dominé par des savanes sèches et des formations rocheuses isolées. Les rivières y suivent des cours irréguliers, avec des périodes d’assèchement fréquentes. Les nappes phréatiques peu profondes y jouent un rôle essentiel pour l’approvisionnement en eau. Certaines régions souffrent d’une salinisation progressive, accentuée par les intrusions marines ainsi que le pompage intensif. Par ailleurs, des projets de reforestation ciblée visent à limiter l’érosion et à stabiliser les zones dégradées, dans une logique de conservation des sols.

La position géographique de l’île, exposée aux influences maritimes, la rend également sensible aux tempêtes cycloniques. Celles-ci concernent surtout les côtes orientales, notamment entre octobre et décembre. Les zones littorales subissent alors des épisodes de crues, provoquant des déplacements temporaires de population. Heureusement, certaines communes commencent à renforcer les systèmes d’alerte pour limiter les impacts.