Le puzzle

Le puzzle est né au XVIIIᵉ siècle en Angleterre. Au départ, il s'agissait de cartes géographiques en bois découpées, utilisées pour apprendre les pays et les continents. Comme cela coûtait cher, on en trouvait surtout dans les écoles et chez les familles riches. Mais, petit à petit, les choses ont évolué : le puzzle a quitté le rôle strictement pédagogique pour devenir aussi un jeu de loisir, une activité que l’on sortait en famille.

Au XIXᵉ, le bois a laissé place au carton, beaucoup moins cher. Du coup, les fabricants ont pu en produire beaucoup plus et le puzzle est devenu accessible à un public bien plus large. On a commencé à voir des modèles avec toutes sortes de thèmes : des scènes enfantines, des animaux, mais aussi des reproductions de tableaux célèbres. C’était une façon de ramener l’art et les images du monde entier dans les foyers, à une époque où la photo n’était pas encore courante.

Faire un puzzle demande de la patience. On peut s’y mettre seul, tranquillement, ou bien en groupe, en discutant autour de la table. L’image avance petit à petit, parfois sur plusieurs jours ou même sur plusieurs semaines si le puzzle est grand et chaque pièce trouvée donne une petite satisfaction.

Les premiers modèles en bois, découpés à la main, sont aujourd’hui recherchés par les collectionneurs, parce qu’ils sont rares et précis. À côté de ça, les puzzles modernes affichent directement sur la boîte le nombre de pièces et la taille finale : une vingtaine pour les enfants, entre 500 et 1500 pour les plus classiques, et parfois plus de 3000 pour les plus passionnés.

Il existe des thèmes pour tous les goûts : paysages, affiches anciennes, photographies ou peintures célèbres. La qualité joue beaucoup dans le plaisir du jeu : un carton épais, une découpe précise et une bonne finition évitent les mauvaises surprises. Par exemple, un fini mat empêche les reflets gênants, alors qu’un vernis brillant met en valeur les couleurs.

La plupart des gens commencent par trier : d’un côté les bords, de l’autre les couleurs ou les zones qui se ressemblent. Ensuite, on assemble des petits morceaux repères : un ciel, une façade, une zone d’eau... avant de tout relier petit à petit. Certains préfèrent aussi des variantes modernes, comme les puzzles en 3D qui forment des monuments ou des globes, ou encore les puzzles en bois découpés au laser, où certaines pièces prennent la forme d’animaux ou d’objets.

Une fois terminé, on a le choix : on peut démonter et ranger la boîte pour recommencer plus tard, ou bien le coller et l’encadrer pour en faire une décoration. Dans tous les cas, le puzzle est une activité simple, mais qui reste prenante, parce qu’elle combine concentration, patience et la satisfaction de voir une image apparaître progressivement.