Le hérisson

Le hérisson est un petit mammifère familier des jardins, des haies et des sous-bois. On le reconnaît à son dos recouvert de piquants, une armure qui le protège des dangers. La journée, il se repose dans un abri fait de feuilles et d’herbes, mais dès la nuit tombée, il se met en route. Son museau fouille la terre et les tas de végétation à la recherche de nourriture. Il se nourrit d’insectes, de limaces, de vers et de petits invertébrés, même s’il peut grignoter quelques fruits ou champignons quand l’occasion se présente.

Dans la faune européenne, le hérisson occupe une place discrète mais essentielle. En contrôlant les populations de gastéropodes et d’insectes, il limite certains déséquilibres qui touchent les jardins. Sa présence est souvent bénéfique pour les humains, même s’il n’a aucun intérêt à rendre service : il ne fait que suivre ses besoins alimentaires.

Lorsqu’il se sent menacé, le hérisson se roule en boule et hérisse ses piquants. Peu de prédateurs osent insister, à l’exception du blaireau, qui a développé des techniques pour contourner cette défense. Les piquants, en nombre important, tombent et se renouvellent avec le temps, comme les poils chez d’autres mammifères.

Son rythme de vie change au fil des saisons. À l’automne, le hérisson mange davantage afin de constituer une réserve de graisse. Cet excédent lui permet de passer l’hiver en hibernation. Durant plusieurs mois, il réduit ses fonctions vitales, respirant plus lentement et économisant son énergie. Quand le printemps arrive, il quitte son abri amaigri et reprend ses explorations nocturnes.

Les menaces qui pèsent sur le hérisson viennent rarement de la nature. Les routes représentent un danger majeur, car il se déplace lentement et traverse sans se méfier. Les produits chimiques utilisés dans les jardins lui posent problème : ils empoisonnent ses proies et affaiblissent son organisme. C’est l’une des raisons pour lesquelles les populations locales déclinent.

La reproduction a lieu surtout entre mai et juillet. La femelle met au monde plusieurs petits après une gestation d’un mois environ. Les nouveau-nés, appelés hérisseaux, viennent au monde aveugles et sans piquants. Ceux-ci se développent vite, et au bout de six semaines, les jeunes commencent à quitter le nid.

Croiser un hérisson demande parfois de la chance, car il vit la nuit et reste discret. Pourtant, il suffit de laisser un jardin tranquille, sans pesticides et avec des recoins où il peut se cacher, pour espérer l’apercevoir. Ce petit compagnon de nos paysages rappelle combien chaque espèce, même modeste, contribue à l’équilibre de la faune locale.