Le chêne d'Allouville

Le Chêne d’Allouville est une comédie française sortie en 1981. Elle raconte l’histoire d’un village normand décidé à sauver son arbre millénaire, menacé par un projet d’aménagement.

Dans le village d’Allouville-Bellefosse, un vieux chêne se dresse depuis des siècles. Il représente à la fois la fierté des habitants et une attraction touristique. On raconte même qu’il abrite l’esprit d’un ermite.

Ce symbole local se retrouve pourtant en danger : un député ambitieux, Charles Crétois, porte un projet d’élargissement de la route nationale. Le maire, plus préoccupé par sa carrière et par l’obtention de la Légion d’honneur que par l’avenir du village, accepte le plan sans discuter et mobilise son équipe municipale.

Ce projet implique l’abattage du chêne. Révoltée par l’attitude de son père, Marylène, la fille du maire, avertit le curé Lecourt. Avec l’appui de sa famille, celui-ci organise la résistance. Les villageois sont rapidement alertés et rejoignent le mouvement. Même le conseil municipal, en découvrant la véritable ampleur du projet, démissionne en bloc. La mobilisation s’étend rapidement à tout le village.

Ensemble, ils imaginent des moyens pour retarder les travaux. C'est ainsi que lorsque les premiers ouvriers arrivent avec des machines de chantier destinées à l’abattage, les villageois activent le “plan Calvados” imaginé par le curé. Ce dernier fera boire les ouvriers pendant que d'autres saboteront leurs matériels. Les premiers travaux sont rendus impossibles et ils repartent bredouille. Plus motivés que jamais, les villageois manifestent dans plusieurs évènements locaux, mais médiatisés, attirant l'attention sur leur combat. Une journaliste parisienne, Prisca, arrive à Allouville pour couvrir l’affaire. Son reportage donne à la lutte une visibilité nationale, amplifiant l’écho de cette bataille locale. Dès son arrivée, elle s'entretient avec le curé et le prévient de l'arrivée imminente des gendarmes et des CRS dépêchés sur place afin de disperser les habitants et de permettre la reprise du chantier. Face à cette nouvelle, les habitants dressent des barricades sur les routes menant au village. Des outils agricoles et des matériaux récupérés viennent renforcer ces obstacles improvisés.

La résistance prend une tournure quasi insurrectionnelle : gendarmes, élus et habitants s’affrontent. Mais derrière ce combat, un vrai enjeu se dessine : préserver un patrimoine naturel et historique contre les calculs politiques.

L’affaire finit par remonter jusqu’au plus haut niveau de l’État. Le président de la République est alerté et, face à l’opinion publique émue, il décide de sauver le chêne. Le projet d’élargissement est abandonné.

Distribution :

Jean Lefebvre : Albert Lecourt
Bernard Ménez : Bernard Lecourt
Henri Guybet : François Lecourt
Pierre Tornade : Henri Brainville
Philippe Nicaud : Charles Crétois