La Piazza dei Miracoli

La Piazza dei Miracoli représente un exceptionnel ensemble architectural à Pise. Située en Toscane, cette aire classée UNESCO regroupe quatre monuments religieux majeurs édifiés entre le XIᵉ et le XIVᵉ siècle. Le Duomo, le Baptistère, le Campanile incliné et le Camposanto forment un agencement cohérent. L’utilisation du marbre blanc et des éléments décoratifs noirs produit un contraste maîtrisé. Par ailleurs, les arcades, mosaïques et colonnades assurent une unité esthétique rigoureuse. Cependant, cette composition repose sur un aménagement soigneusement planifié, pensé pour magnifier chaque édifice sans hiérarchie apparente. Le découpage des espaces offre une lisibilité architecturale claire, même lors d’une première observation attentive du site.

Parmi les structures environnantes, la Piazza dei Miracoli inclut également le musée des Sinopies et l’ancien hôpital médiéval. Celui-ci a été reconverti au XIXᵉ siècle pour abriter des espaces d’exposition permanents. De plus, l’Ospedale Nuovo, en bordure sud, présente une architecture sobre. Cependant, son rôle initial de centre administratif reste lisible dans l’organisation intérieure. En outre, les salles restaurées permettent de comprendre les fonctions civiles qui accompagnaient les édifices religieux. Certaines parties conservent encore des éléments d’ameublement d’origine. Ces objets complètent les documents visibles dans la zone d’archives et témoignent de l'activité historique de la place. Ce réseau de bâtiments forme une continuité historique, fonctionnelle et visuelle avec les monuments religieux.

Le Baptistère s’impose comme le plus grand d’Italie, et La Piazza dei Miracoli lui offre une visibilité centrale. Commencé en 1153, il repose sur une base romane, surmontée d’une coupole gothique achevée deux siècles plus tard. De plus, l’acoustique intérieure révèle une conception savamment réfléchie. Toutefois, l’élément le plus remarquable reste le pupitre sculpté par Nicola Pisano vers 1260. En outre, ce relief mêle références chrétiennes et formes antiques, annonçant les premiers signes de rupture stylistique. La richesse ornementale ne nuit pas à la lisibilité des espaces. Bien au contraire, les proportions équilibrées entre les volumes assurent une lecture claire de la structure.

Le Campanile, connu aujourd'hui sous le nom de la tour de Pise, dont la construction commence en 1173, s’incline dès les premières années à cause du sol instable. La Piazza dei Miracoli s’organise alors autour de cet élément devenu singulier, à la fois fragile et technique. De plus, les restaurations menées entre 1990 et 2001 ont permis de réduire l’inclinaison à moins de 4 degrés. Cependant, le Camposanto, en bordure nord, ferme visuellement l’ensemble avec ses murs clairs. Ses fresques restaurées témoignent d’un programme iconographique ambitieux, interrompu par les bombardements de 1944. En parallèle, les sinopies exposées restituent les étapes préparatoires de cet ensemble pictural. Les sculptures funéraires réparties dans la galerie apportent une lecture historique complémentaire.