André Verchuren

André Verchuren naît le 28 décembre 1920 à Neuilly-sous-Clermont, dans l’Oise, au sein d’une famille d’accordéonistes. Son père, Raymond Verschuere, lui enseigne l’instrument dès son plus jeune âge. Il jouera son premier bal alors qu'il est encore très jeune. Il joue déjà dans les fêtes locales, puis il se produit régulièrement dans des salles régionales. Peu à peu, il développe son propre style, énergique, précis et dansant, restant attentif aux réactions du public. Pendant ces années, il apprend le répertoire musette, il travaille la précision, et il renforce sa présence sur scène.

Très tôt, André Verchuren remporte des concours, notamment à Soignies en 1936, avec l’Ouverture des Saltimbanques. Il enchaîne des engagements régionaux, il anime des bals, et il affine son tempo. En 1940, la guerre interrompt brutalement ses projets, cependant il s’engage dans la Résistance. Il aidera des aviateurs alliés avant d'être capturé par la Gestapo en 1944 et d'être envoyé au camp de Dachau, où il endure la déportation avant d’être libéré en 1945.

Après la guerre, André Verchuren reprend l’accordéon avec détermination et il retrouve progressivement la scène. Il travaille ses mains affaiblies, puis il remonte sur scène, toujours avec la même passion et l'envie de faire danser. En 1948, il gagne "Swing contre musette" sur Radio Luxembourg, et sa notoriété s’élargit. Il enregistre ensuite plusieurs disques, que le public accueille avec un enthousiasme massif. Peu à peu, il s’impose comme une figure de la musique populaire et multiplie les prestations.

Infatigable, André Verchuren traverse la France pour faire danser le public, donnant parfois jusqu'à cent cinquante concerts par an. En 1956, il monte sur la scène de l’Olympia, tandis que ses morceaux passent en boucle à la radio. Ses titres incluent Les Fiancés d’Auvergne, Le Chiffonnier de Paris, ainsi que La Saint-Amour. Il vendra des millions de disques mais gardera toujours un lien fort avec son public. Malgré le succès, il reste fidèle à l’esprit des bals avec son sens du rythme capable de faire danser toutes les générations.

Avec l’âge, il réduit les tournées, mais il conserve l’instrument à portée de main. Il participe à des galas, il enregistre des rétrospectives, et il répond aux invitations des médias. Il continue certains enregistrements, puis il revient ponctuellement sur scène lors d’événements dédiés au musette. Dans les années deux mille, il apparaît encore dans des programmes consacrés à l’accordéon et aux bals. Le 10 juillet 2013, il décèdera à Chantilly, des suites d’un arrêt cardiaque.